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PROMENADE


 
Lace tes brodequins, ma belle, et partons vite.
Noue en un seul bouquet tes cheveux châtain-clair.
Nous irons par les bois. — Le ciel bleu nous invite.
C’est déjà le printemps qu’on respire dans l’air.

Nous prendrons, si tu veux, ce petit chemin jaune
Qui, sous les bouleaux blancs, court dans le sable fin ;
Pour nos pieds d’amoureux sentier large d’une aune,
Mais qu’on suit tout un jour sans en trouver la fin.