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la triomphatrice

Denise.

Pourquoi cela, par exemple ?

Flahaut.

Vous n’aviez pas été bien aimable ; vous étiez un peu excitée, la dernière fois…

Denise.

Il ne faut pas faire attention à ce qui peut se passer entre ma mère et moi, nous étions très montées toutes les deux. (Gracieuse.) Je serais au désespoir de vous laisser une mauvaise impression… (s’embrouillant) une impression dont, à un certain point, vous pourriez vous croire responsable.

Flahaut.

Mais non, mais non, mademoiselle Denise, je ne suis pas si fat, je ne me méprends pas…

Denise.

Et puis, je ne suis pas votre genre, hein ? Nous pouvons bien avouer cela… Je manque d’étoffe, au physique et au moral… cela vient avec les années… mais, dame, il nous faudrait attendre… (Flahaut garde le silence.) Un conseil d’ami, monsieur Flahaut, défiez-vous de cette maison, ce n’est pas la première fois qu’elle serait néfaste.

Flahaut, grave.

Je ne comprends pas du tout, mademoiselle, de quel usage peut m’être cette recommandation.

Denise.

Elle est étrange de ma part, n’est-ce pas ? Voilà ce que vous voulez dire ? N’appuyons donc pas, ma situation aussi est étrange…

Flahaut.

Votre situation est enviable, ma chère enfant, elle devrait être heureuse entre toutes. Vous êtes la fille d’une mère