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la triomphatrice
Je vais donner des bals, des matinées, des cotillons, j’inviterai tout ce qu’il y a de plus jeune, tout ce qu’il y a de plus bête. On ne dira pas ouf, mais on rira peut-être. Je crèverai d’ennui s’il le faut, mais Denise s’amusera, elle s’amusera chez moi !
Flahaut, qui ne l’écoute pas, tremblant, la voix centenue, plein d’attente.
Vous m’avez rappelé, Claude ?
Claude, âpre, ironique.
Cette démarche-là ne vous prouvera guère ma tendresse… J’agis indignement envers vous, Flahaut, au moins, tâchez de m’en aimer moins.
Flahaut, hésitant.
Que voulez-vous ?
Claude, même ton.
Je vous ai rappelé pour vous parler de Sorrèze.
Flahaut.
Expliquez-moi.
Claude, nerveuse.
Vous venez d’agir envers lui en débutant, en « jeune » hostile et inconvenant !
Flahaut, blessé.
Vous êtes rude, madame.
Claude.
Nous avons été stupéfaits, votre article est une exécution.
(Un temps. Flahaut semble peser ses paroles.)