Aller au contenu

Page:Lenéru - La Triomphatrice.djvu/95

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
95
la triomphatrice

Je vais donner des bals, des matinées, des cotillons, j’inviterai tout ce qu’il y a de plus jeune, tout ce qu’il y a de plus bête. On ne dira pas ouf, mais on rira peut-être. Je crèverai d’ennui s’il le faut, mais Denise s’amusera, elle s’amusera chez moi !

Flahaut, qui ne l’écoute pas, tremblant, la voix centenue, plein d’attente.

Vous m’avez rappelé, Claude ?

Claude, âpre, ironique.

Cette démarche-là ne vous prouvera guère ma tendresse… J’agis indignement envers vous, Flahaut, au moins, tâchez de m’en aimer moins.

Flahaut, hésitant.

Que voulez-vous ?

Claude, même ton.

Je vous ai rappelé pour vous parler de Sorrèze.

Flahaut.

Expliquez-moi.

Claude, nerveuse.

Vous venez d’agir envers lui en débutant, en « jeune » hostile et inconvenant !

Flahaut, blessé.

Vous êtes rude, madame.

Claude.

Nous avons été stupéfaits, votre article est une exécution.

(Un temps. Flahaut semble peser ses paroles.)