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la triomphatrice

Flahaut.

Mais son roman était bien mauvais.

Claude, avec un soupir.

Vous veniez de me consacrer un tel numéro…

Flahaut, froid.

Cela nous regarde. À la Revue vous avez des enthousiastes.

Claude.

C’était choquant. Cela semblait préparé.

Flahaut, sec.

Nous n’entrons pas dans ces considérations-là.

Claude, n’y tenant plus.

Ah ! Flahaut, quel mal vous m’avez fait.

Flahaut.

Je vous demande seulement d’être persuadée d’une chose… Tout ceci date, et de bien avant notre conversation… Rappelez-vous, Claude, c’est le jour même où vous avez été si dure que Sorrèze vous apportait la Revue. Ne voyez là aucune intention mesquine, j’en serais au désespoir… Notre opinion était faite sur les deux ouvrages parus.

Claude, a un long frémissement.

La femme n’est pas faite pour cela… Tenez, Flahaut, j’en suis malade ! Heureuse la compagne qui se penche sur la table du mari, celle qui admire et se tait, heureuse la mercenaire qui copie et qui sert, heureuses toutes les autres, toutes les autres…

(Elle sanglote.)