aux notes de Saint-Just, et l’étrangeté, l’équivoque des derniers jours, pour aider aux interprétations.
Ce discours du 9 thermidor n’est pas dénué de réserve et c’est bien une attitude de protection, de supériorité qu’il assume, envers « le membre qui a parlé longtemps hier à cette tribune ».
Si l’on réfléchit attentivement sur ce qui s’est passé dans votre dernière séance, on trouve l’application de tout ce que j’ai dit ; l’homme éloigné du Comité par les plus amers traitements, lorsqu’il n’était plus composé, en effet, que de deux ou trois membres présents, cet homme se justifié devant vous ; il ne s’explique point, à la vérité, assez clairement, mais son éloignement et l’amertume de son âme peuvent excuser quelque chose ; il ne sait point l’histoire de sa persécution, il ne connaît que son malheur.
Il s’anime bien, mais sur une discussion d’ordre assez général :
On le constitue en tyran de l’opinion ; il faut que je m’explique là-dessus et que je porte la flamme sur un sophisme qui tendrait à faire proscrire le mérite. Et quel droit exclusif avez-vous sur l’opinion, vous qui trouvez un crime dans l’art de toucher les âmes ? Un tyran de l’opinion ? Qui vous empêche de disputer l’estime de la Patrie, vous qui trouvez mauvais qu’on la captive ?…