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LES ANTÉCÉDENTS

Ordre du 30 septembre 1786 donné par l’intermédiaire de M. le chevalier d’Evry. Dame Marie.

M. Lenôtre a retrouvé cette singulière maison de force pour fils de famille, tenue par une dame bien élevée, Mme de Sainte-Colombe ; « C’est l’étrange et bel hôtel, aujourd’hui abandonné, dont on voit encore, rue de Picpus, à l’angle du boulevard Diderot, derrière d’épaisses murailles, les hautes fenêtres à fortes grilles et les terrasses en ruine[1]. » Nous avons eu la curiosité de rechercher quelle compagnie Saint-Just y trouva. Elle n’était pas plus nombreuse que brillante. Je découvre quatre « sieurs » enfermés sur la demande de père, mère ou femme, l’un pour « s’être fait chasser de chez tous les marchands où on l’avait placé ». Le milieu n’est pas aristocratique.

La pension de Saint-Just y est de 800 francs, dont les quartiers sont payés par l’intermédiaire de M. d’Evry. Il avait été spécifié qu’on ne donnerait au jeune homme que « son nécessaire indispensable ». Voici, en effet, le montant de sa dépense d’après un reçu de la dame Marie.

  1. Vieilles maisons, vieux papiers.