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POÈMES ÉPARS

1848
La fête du peuple

 Femmes de mon pays,
 Blondes et brunes filles,
 Aux flottantes mantilles,
 Hommes aux fronts amis
 Venez, la fête est belle,
 Splendide, solennelle,
C’est la fête du peuple et nous sommes ses fils
 Quand il veut d’une fête,
 Le peuple ceint sa tête,
 Ses épaules, ses reins ;
 L’érable est sa couronne ;
 L’écharpe qu’il se donne,
 Quoique noble, rayonne
Moins que sa gaîté franche et ses regards sereins,
C’est la fête du peuple ; accourez-y, nos maîtres,
Vous qui pour son suffrage avez tendu la main.
C’est la fête du peuple ; allez que vos fenêtres
De leurs riches pavois ombragent son chemin !
 Cette bannière qui déploie
 Nos couleurs sur l’or et la soie