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LE GÉNIE DES FORÊTS

À la fin, bondissant de douleur et de rage,
 L’esprit de la noire forêt
Jette dans l’air un cri rauque et sauvage,
 Écume, grince et disparaît.

Depuis nul n’a foulé le morne solitaire,
 Alors que les vents de la nuit
Aux horreurs qui couvrent la terre
 Ont mêlé leur funèbre bruit.

 Car une forme surhumaine,
 Hâve, dégoûtante de sang
 Accourt du milieu de la plaine
 Y dresser son front menaçant.