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ATELIER ET OUTILLAGE DU RELIEUR.

fait redescendre jusqu’à ce qu’elle touche cet objet.

À partir de ce point, où l’on a besoin d’une pression plus énergique, on saisit des deux mains les leviers C, C qu’on fait tourner, ce qui imprime à la vis D, dans la ligne verticale, un mouvement différentiel dans lequel, à raison du frottement sur la platine F F, elle n’éprouve aucune rotation. Plus est grande la différence entre les pas des deux vis, plus aussi est puissante, dans les mêmes circonstances, la pression produite.

« Ces sortes de presses occupent peu de place, sont peu massives, les filets y sont peu exposés à se rompre, leur manœuvre est simple et rapide, et leur service excellent. »

5. Presse hydraulique.

Les relieurs dont les travaux sont très-considérables, ne trouvant pas assez de puissance à la presse ordinaire plus ou moins améliorée, ont recours à la presse hydraulique, la plus puissante de toutes celles qui ont été inventées. Nous ne voulons pas la décrire en détail, car un appareil de cette importance ne pourrait être compris sur les indications sommaires dans lesquelles nous serions forcés de nous renfermer ; mais nous en donnerons au moins une idée succincte.

Dans la presse hydraulique, la pression est exercée au moyen d’une platine mobile entre quatre montants en fer ; mais à l’inverse de ce qui a lieu dans les presses ordinaires, cette platine exerce la pression de bas en haut, et non de haut en has.

La puissance de compression vient d’une pompe qui est placée à la droite de la presse, et qui est alimentée par l’eau contenue dans un réservoir situé à