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ATELIER ET OUTILLAGE DU RELIEUR.

proximité et ordinairement sous la pompe. L’eau qu’elle aspire est ensuite envoyée par elle dans la base de la presse sur laquelle elle exerce sa pression. Ce liquide agissant avec une force proportionnelle à la largeur de cette base, multipliée par la force avec laquelle il est poussé, soulève avec une énergie irrésistible le cylindre qui supporte la platine, et par conséquent presse fortement contre la faîtière de la presse les papiers et les livres dont elle est chargée. Quand la pression a été poussée aussi loin que le permet le levier ordinaire de la pompe, on y ajoute, si l’on veut, un levier plus long, qui alors est manœuvré par deux hommes.

La puissance de la presse hydraulique est si considérable que, dans les ouvrages communs, on peut épargner les trois quarts du temps nécessaire avec la presse ordinaire. Quand on veut retirer les livres, on ouvre un robinet placé au bas du tube de compression, l’eau s’écoule dans la citerne, la platine s’abaisse, et les livres descendent à la portée de l’ouvrier.

Ordinairement la même pompe sert à faire agir deux presses placées l’une à droite, l’autre à gauche. Mais nous devons dire que cet appareil doit être manœuvré avec précaution. Il est assez fort pour faire éclater en allumettes une bûche de poêle placée à bois debout. Si l’on poussait la pression sans ménagement, les feuilles finiraient par s’incorporer ensemble de façon à ne pouvoir plus être séparées.

8o  Ais.

On appelle ais des planchettes de la grandeur des volumes qu’on travaille. Il y en a donc pour tous les formats. En outre, on en distingue plusieurs sortes,