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ATELIER ET OUTILLAGE DU RELIEUR.

chacune spécialement appliquée à telle ou telle opération dont on leur donne le nom. En voici l’énumération :

Ais à endosser ; ils sont en chêne ou on hêtre et de deux espèces. On appelle entre-deux, ceux qui se placent entre les volumes ; leur épaisseur est plus grande du côté du mors. On nomme membrures, ceux qui se mettent aux deux extrémités du paquet, ou pile, de livres qu’on travaille à la fois ; ils sont trois fois plus épais que les entre-deux, et plus épais du côté du mors. Pour que ces derniers puissent résister plus longtemps aux coups de marteau, l’on en consolide le bord supérieur avec une garniture de fer, ce qui les fait alors appeler ais ferrés, (figure 65, membrure garnie d’une bande de fer a, a, fixée au moyen de vis à bois). L’adoption des étaux à endosser rend inutile l’emploi de ces ais, dont l’assortiment n’est pas l’un des moindres embarras des petits ateliers.

Ais à mettre en presse ; ce sont des planchettes de même épaisseur partout et dont on se sert pour mettre les volumes à la presse. Ceux qu’on emploie pour la rognure doivent être recouverts intérieurement d’une bande de papier de verre, qu’on y a collée, pour que les volumes ne puissent glisser.

Ais à brunir ; comme leur nom l’indique, ils sont employés dans l’opération du brunissage. Leur épaisseur est plus grande d’un bout à l’autre, pour la tête et la queue des volumes, et plus épais du côté du mors pour la gouttière.

Ais à polir ; ils sont destinés à recevoir les livres pour la polissure. Aussi doivent-ils être eux-mêmes unis et même polis. Leur épaisseur est égale partout. Les uns sont en poirier, les autres en carton bien la-