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ASSEMBLAGE.

table, en allant de gauche à droite, d’abord la pile des dix premières feuilles, puis celle des dix suivantes etc., et, lorsque toutes les petites piles sont placées, on enlève un cahier à chacune d’elles, en opérant comme nous l’avons dit ci-dessus pour les feuilles. Enfin, on empile les volumes en les tournant, de dix en dix, barbes et dos, en sens contraire.

Que l’ouvrage se compose d’un seul volume ou de plusieurs, le travail de l’assembleur ne varie en rien. Dans le cas de plusieurs, on assemble nécessairement les volumes l’un après lautre.

Mais on n’assemble pas seulement les feuilles de texte ; on en fait autant pour les planches tirées à part. Toutefois, l’opération est ici plus simple. En effet, au lieu de grouper les planches en cahiers, on se contente de les placer les unes sur les autres en suivant l’ordre des numéros, et l’on sépare celles qui appartiennent à chaque volume au moyen d’une bande de papier, ordinairement de couleur, que l’on pose en travers et que l’on choisit assez longue pour dépasser un peu le paquet.

En exécutant son travail, l’assembleur a deux précautions importantes à prendre. Il doit

1o  Faire en sorte de ne pas lever plus d’une feuille à la fois sur chaque forme, parce qu’alors le volume aurait plusieurs feuilles de la même signature, ce qui décompléterait autant d’exemplaires ;

2o  S’arrêter immédiatement si, en arrivant vers la fin d’une série de paquets, il s’aperçoit qu’il lui manque quelque feuille. Il faut alors collationner toutes les parties déjà faites, c’est-à-dire en compter les feuilles et, en même temps, en vérifier les signatures. Si une erreur a été commise, la seule manière de la