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VERNISSAGE.

On doit mettre la bouteille dans l’eau froide et faire chauffer le tout ensemble, car si on la mettait dans l’eau très-chaude, elle casserait infailliblement. Enfin, il faut remuer avec un bâton de bois blanc, sans déplacer la bouteille, parce qu’en la retirant très chaude, et l’exposant à la température ordinaire de l’atmosphère on en déterminerait aussitôt la rupture. Ce n’est qu’après que le bain-marie est froid, qu’on peut la retirer. Enfin, on filtre le vernis le lendemain de sa fabrication, et on le conserve dans une bouteille bien bouchée.


Quel que soit le vernis employé, c’est avec un pinceau de poil de blaireau qu’il se pose.

On commence par le dos du volume, en ayant bien soin de ne pas en mettre sur les points qui doivent rester mats. Quand le vernis est presque sec, on le polit avec un nouet de drap fin, blanc, rempli de coton en laine, et sur lequel on met une goutte d’huile d’olive ; on frappe d’abord légèrement, et au fur et à mesure que le vernis sèche et s’échauffe, on frotte plus fort ; l’huile fait glisser le nouet, et le vernis devient brillant.

On fait la même opération sur chacun des plats du volume l’un après l’autre.

Au lieu de pinceau, on peut se servir d’une éponge fine. Elle étend parfaitement le vernis ; mais pour empêcher qu’elle ne durcisse pendant qu’on vernit, et lorsque le vernis se sèche, il faut la laver dans de bon esprit-de-vin.

Pendant l’hiver et dans les temps humides, les vernis ne prennent pas de brillant, à moins qu’on ne fasse chauffer les plats du volume et l’éponge qui contient le vernis.