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CARTONNAGE COMMUN.

Dès qu’on a collé les deux côtés de la couverture, on laisse bien sécher ; ensuite on colle les gardes ; on met le volume en presse aussi longtemps qu’on le peut, et on le polit avec le fer, si le papier est susceptible de l’être ; dans le cas contraire, on le vernit de la manière prescrite. Enfin, on termine le volume comme s’il s’agissait d’une reliure entière.

IIIe SECTION

Cartonnages.

Sous le nom de cartonnages, on désigne des reliures légères, dont les unes sont provisoires et les autres définitives. On les exécute suivant trois systèmes. Le plus ancien constitue le cartonnage commun, qui a précédé le cartonnage allemand ou cartonnage à la Bradel, comme celui-ci, à son tour, a précédé le cartonnage anglais ou cartonnage emboîté.

§ 1. — cartonnge commun

Le cartonnage commun est le plus ancien de tous. C’est celui qu’on emploie pour les livres à bas prix et, plus particulièrement pour ceux des écoles. Dans les villes où il y a des ateliers distincts de brochage, c’est dans ces ateliers qu’on l’exécute habituellement, et, dans ce cas, comme nous l’avons dit ailleurs, le brocheur prend le nom de cartonneur.

Le travail du cartonneur ne comprend que les opérations indispensables de la reliure, c’est-à-dire le cousage, la rognure, la confection de la tranche et la couvrure. Encore même, la troisième est-elle souvent supprimée.