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TEINTES UNIES OU REHAUSSÉES D’OR.

qu’elle est à moitié sèche, on passe de même, et bien également, une couche de potasse étendue de partie égale d’eau ; on laisse sécher, on frotte avec le drap, ensuite on glaire, et l’on donne deux ou trois couches de rouge fin (no 4, page 232) ; on laisse bien sécher et l’on frotte avec le drap.

3. Couleur verte.

Après avoir glairé légèrement sur l’encollage sec, on donne, avec la patte de lièvre, trois ou quatre couches de vert qu’on a préparé d’avance comme pour le porphyre vert (page 247). On laisse sécher, puis on lave avec de l’eau-forte étendue dans trente fois son volume d’eau, de manière à présenter au goût l’acidité du vinaigre. On peut y suppléer par du bon acide pyroligneux étendu dans six fois son volume d’eau ; on laisse bien sécher et l’on drape.

4. Couleur bleue.

On glaire légèrement ; ensuite avec la patte de lièvre, on passe quatre ou cinq couches de bleu chimique (no 3, page 230), étendu dans une plus ou moins grande quantité d’eau selon la nuance qu’on désire. Cette couleur tire un peu sur le vert, à cause de la couleur jaune du veau, qui lui donne ce reflet ; mais on la ravive en lavant la couverture avec de la composition d’écarlate étendue dans trois ou quatre fois son volume d’eau ; on laisse bien sécher, et l’on drape.

5. Couleur brune.

On donne trois ou quatre couches parfaitement égales de noir étendu dans trois ou quatre parties d’eau, en prenant bien soin que ces couches soient parfaitement unies et sans nuages. Lorsque la couverture est à demi-sèche, on donne une couche