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TEINTES UNIES OU REHAUSSÉES D’OR.

nières différentes, en combinant deux à deux, trois à trois, quatre à quatre, cinq il cinq, six à six, les six couleurs qu’il a à sa disposition : 1o la couleur de racine posée du dos à la gouttière ; 2o la potasse forte ou faible ; 3o le vert plus ou moins foncé ; le bleu pur ou affaibli ; 4o le rouge plus ou moins intense ; 5o la composition écarlate. Il serait superflu d’entrer dans de plus grands détails sur cet objet ; passons aux teintes unies ou rehaussées d’or.

§ 6. — teintes unies ou rehaussées d’or.

Nous avons dit que pour les jaspés et pour les marbres, il faut toujours commencer par encoller les couvertures avec de la colle de parchemin bien limpide ; il en est de même pour les teintes unies ; ainsi nous ne le répèterons pas à chaque article.

1. Couleur terre d’Égypte.

Avec la patte de lièvre, on passe également de l’eau de javelle sur toute la surface du veau encollé, jusqu’aux mors. On passe plus ou moins de fois, selon qu’on désire une nuance plus ou moins foncée. Il est bon d’observer que les teintes noircissent toujours par les opérations subséquentes, telles que l’encollage, qui est indispensable pour les veaux unis, le glairage et la polissure ; par conséquent on doit les laisser plus claires qu’on ne veut les avoir. Il en est de même sur la basane, mais les nuances ne sont pas aussi belles.

2. Couleur raisin de Corinthe.

Après l’encollage, on donne, avec la patte de lièvre, une couche de noir étendu dans vingt ou vingt-cinq parties d’eau, selon la nuance. On fait en sorte que cette couche soit bien uniforme et sans nuages ; lors-