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DORURE ET GAUFRURE.

celui qui est encore sur le dessin, On enduit une fois avec du lait, deux fois avec le blanc d’œuf ; on laisse bien sécher, et enfin on imprime à une chaleur tiède, mais vivement.

« On dore comme précédemment. Bien entendu que le papier fin satiné est ce qu’il y a de meilleur pour cet objet.

« IX. Dorure sur cuir de Russie. On imprime le cuir lorsqu’il est sec ; on y passe un pinceau chargé de dissolution de gélatine, et on glaire deux fois. On applique l’or à l’huile avec précaution. La chaleur pour la dorure, doit être modérée.

« X. Velours. Quand on veut dorer sur velours, il faut doubler cette étoffe avec du papier : autrement l’or se détacherait promptement. Pour doubler, on se sert indistinctement de colle de gélatine ou de pâte, ou de gomme arabique dissoute dans de l’eau. Cette dernière est ce qu’il y a de mieux. Lorsqu’on a préparé son volume ou tout autre objet, on imprime assez chaud le dessin avec le fer, afin de rabattre le poil du velours, puis on saupoudre, sur une assez forte épaisseur, le dessin avec de la gomme-gutte réduite en poudre très-fine ; on prend l’or avec le fer et l’on applique une chaleur modérée et telle que la main puisse aisément la supporter, mais d’une manière vive et en passant partout également, seul moyen de relever le fer parfaitement net.

« La gomme-gutte pulvérisée finement est introduite dans un cylindre de carton fermé d’un bout et sur l’autre extrémité duquel on colle un morceau d’étoffe de soie ou de gaze, et qu’on frappe avec le plioir. Toute la portion fine se tamise ainsi, et l’on broie de nouveau le reste.