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CHAPITRE VII

Reliure mécanique.


Au moyen de procédés mécaniques, on est parvenu à diminuer notablement le prix de la main-d’œuvre et la durée des opérations. L’application de ces procédés a donné naissance à la reliure dite industrielle, qui, ne se préoccupant que d’une manière très-secondaire, de la question de solidité, cherche surtout, d’une part, à faire vite et à bon marché, d’autre part, à donner à ses produits un extérieur riche et élégant. On conçoit qu’elle n’est possible que là où l’on a constamment des milliers de volumes semblables à relier à la fois. La reliure sérieuse lui emprunte souvent quelques-uns de ses moyens d’action plus particulièrement ceux qui servent à la dorure et à la gaufrure.

Comme dans toutes les branches de l’Industrie, on a cherché à remplacer la main d’œuvre par des machines, que l’on a perfectionnées avec le temps ; cette partie de la reliure a pris, de nos jours, une importance considérable. Nous devons donc déclarer, avant d’entrer en matière, que notre travail ne peut former un ensemble complet ; à notre grand regret, nous sommes obligé de nous borner à la description des machines-types et des appareils les plus simples, d’après lesquels les constructeurs ont établi des machines plus compliquées et plus parfaites, dont quelques-unes ont été adoptées dans les grands ateliers.