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RELIURE MÉCANIQUE.

que le travail avancerait, augmenter la force des coups jusqu’à ce qu’on aurait atteint le but désiré. »

§ 2. — machines à grecquer.

Ces machines se composent de deux parties principales supportées, l’une et l’autre, par un bâti. L’une consiste en un étau dont les mâchoires peuvent être rapprochées ou écartées au moyen d’une pédale ou autrement. L’autre est formée d’un axe horizontal tournant sur lequel sont montées un nombre de petites scies circulaires égal à celui des grecques que l’on veut produire. Cet arbre peut tourner en dessus, en dessous ou sur les côtés de l’étau. Dans tous les cas, les choses sont combinées de telle sorte qu’une fois le volume placé dans l’étau, et l’arbre tournant mis en mouvement, les scies pratiquent dans le dos du livre, en un temps souvent inappréciable, tant il est court, des grecques d’une régularité absolue et dont la profondeur ne dépasse jamais les limites qui ont été tracées. Il est inutile d’ajouter que le nombre et l’écartement des scies varient, suivant les formats, à la volonté du conducteur de la machine.

§ 3. — machines à coudre.

Sauf pour les ouvrages communs, la couture se fait à la main, sur le cousoir.

Parmi les machines, en assez petit nombre, imaginées pour effectuer cette opération, celle de Th. Richards, relieur anglais, présente quelques dispositions ingénieuses. En l’inventant, cet industriel a voulu atteindre plusieurs buts :

Réunir ensemble par une sorte de tissage des fils de la couture, des feuilles ou des cahiers, pour en former un livre au lieu de les coudre à la main ;