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MATIÈRES EMPLOYÉES PAR LE RELIEUR.

raturage et polissage, qui ont pour objet d’en rendre la surface aussi unie et aussi blanche que possible.

Le parchemin ordinaire se fait soit avec des peaux de mouton, de chèvre ou de veau, soit avec des moutons dédoublés. C’est celui qu’on emploie en reliure, et on le choisit brut pour les livres de peu de valeur, et raturé pour les ouvrages plus ou moins précieux. Ce dernier, qui, en raison des opérations complémentaires qu’il a reçues, est plus cher que l’autre, est le plus souvent utilisé pour l’impression des diplomes des universités et des sociétés savantes, et la transcription de certains écrits auxquels on veut assurer une longue durée. Quelques genres de peinture, l’imagerie et la fabrication des fleurs artificielles en consomment aussi une quantité notable.

Il n’y a rien à dire du parchemin vitré, sinon que c’est à lui qu’on a recours pour la garniture des tambours, des timbales, des grosses caisses et des cribles communs et que selon sa destination, on le prépare presque toujours avec des peaux de veau, de porc, de chèvre, de mouton ou de bouc.

Quant au vélin, il ne se fait pas toujours avec des peaux de veau, comme son nom pourrait le faire croire. On emploie indistinctement les peaux de mouton, de chèvre, de veau mort-né et de veau de moyenne force, et, suivant la peau qu’on a choisie, on l’appelle vélin mouton, vélin chèvre, vélin veau, etc. C’est un parchemin ordinaire, mais de qualité supérieure, qui a été raturé des deux côtés, amené partout à une épaisseur parfaitement égale, travaillé avec le plus grand soin, et enfin enduit d’une bouillie de blanc d’argent et de colle de peau. On en fait usage pour peindre et pour écrire. Anciennement, on l’utilisait