servantes, Julie et Véronique, furent également comblées de cadeaux. Seule Babet ne reçut rien : on oublia même de remplacer les objets de lingerie à son usage dont le vol du 27 août l’avait privée. Son père lui remit 25 louis pour qu’elle remontât sa garde-robe.
Au reste, malgré les ordres pressants de l’Empereur, en dépit des recherches les plus sévères, entreprises par les meilleurs agents du Préfet de police Dubois, on ne découvrit jamais les voleurs ; quelques personnes de Choisy, arrêtées, établirent leur complète innocence et furent bientôt relaxées, et madame de Mellertz, ainsi que Julie et Véronique, ses âmes damnées, accueillirent par des sourires entendus cet insuccès de l’enquête judiciaire : d’après elles, il n’y avait jamais eu de voleurs ; Babet avait rêvé, à moins qu’elle n’eût imaginé toute l’affaire pour se rendre intéressante. Celle-ci allégua bien l’état délabré de sa santé pour obtenir de son mari une femme de chambre qu’elle choisirait elle-même. Normont repoussa