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Page:Lenotre - Babet l’empoisonneuse, ou l’empoisonnée, 1927.djvu/113

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crispe un tressaillement involontaire, il prend la pétition, demande un crayon à quelqu’un de sa suite, ordonne d’écrire Accordé et appose sous le mot magique son brusque paraphe : — « Souvenez-vous que c’est accordé », dit-il ; et, déjà monté sur le ponton, voyant la jeune femme tremblante d’émotion : — « C’est accordé, souvenez-vous que c’est accordé. » Le bac s’éloigne de la berge ; l’escorte est reformée ; l’Empereur remonte dans sa chaise qui part à fond de train sur la route Pompadour.

Les forêts du Nord, les bois de Liessies… c’est 80.000 francs de rente qui, du simple N griffonné par la main impériale, échoient aux Normont. C’est à Babet, c’est à ses malheurs qu’ils doivent cette merveilleuse aubaine. Quelle va être leur reconnaissance ! La joie de Normont fut grande, en effet, et elle se manifesta aussitôt par un riche cadeau de diamants offert… à madame de Mellertz qui, par la même occasion, demanda à son heureux pupille, et obtint sans peine, un service complet d’argenterie. Les deux