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Page:Lenotre - Babet l’empoisonneuse, ou l’empoisonnée, 1927.djvu/118

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au moment de pénétrer dans sa chambre, elle crie que « les hommes noirs » sont là, qu’ils vont la prendre… M. Caffin, pour la rassurer, fait mine de chercher dans les coins, sous les rideaux, ouvre les armoires, certifie qu’il n’y a personne. Mais l’infortunée Babet est prise de délire ; elle croit voir en l’honnête marchand de chicorée « un des hommes ». Enfin on la couche. Madame de Mellertz se retire, et aussitôt Babet reprend ses sens ; à Véronique, qui la garde, elle demande des gâteaux et du cidre, mange de bon appétit et s’endort. Tel fut le dénouement de l’aventure, au dire, du moins, de Véronique, que madame de Normont emmena le lendemain à la police, avec madame Caffin, pour y faire sa déposition. Madame de Mellertz, sollicitée de les accompagner, haussa les épaules et ne dit mot. Le chef de la division de la Sûreté reçut la déclaration de madame de Normont ; mais de l’attentat du passage Le Moine, comme du vol de Choisy, on ne devait jamais découvrir les coupables.