Page:Lenotre - Babet l’empoisonneuse, ou l’empoisonnée, 1927.djvu/135

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Véronique intervient, disant à Julie : — « Tu ne serais pas fâchée que cette petite ne vive pas… » Celle-ci répondait rondement : — « C’est la mère qui est de trop. Si elle venait à mourir, M. de Normont n’épouserait que moi… » Un jour, Babet, à bout de résistance, s’évanouit. Normont appelle Julie qui ne se dérange pas : — « Qu’est-ce que vous voulez ? » grogne-t-elle. — « Madame se trouve mal ! — Eh ! qu’elle aille au diable ! Si j’avais une femme comme la vôtre, je la jetterais par la fenêtre ! » Et puis, c’est la femme de chambre Sophie, que Normont guette dans tous les coins ; il lui offre de l’argent, la bourre de coups de poing et de taloches en manière de galanteries. L’honnête fille résiste de son mieux, mais, excédée, contracte une jaunisse dont elle souffre durant cinq mois. Une fois, elle surprend madame de Mellertz manquant à son rôle de grand’mère idolâtre et débonnaire, et frappant Babet qui tient Caroline dans ses bras.

Redoutant pour la santé de sa petite,