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Page:Lenotre - Babet l’empoisonneuse, ou l’empoisonnée, 1927.djvu/141

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Madame de Normont, dans l’illusion que son mari partageait son chagrin, lui demanda encore de secouer le joug et de l’affranchir de l’esclavage ; elle ne pouvait plus vivre sous le même toit que Julie qui avait prédit, désiré, la mort de Caroline et dont toutes les allures constituaient une provocation perpétuelle. Le lâche Normont fit la sourde oreille, et quand la bonne Sophie lui représenta à son tour que la santé, la vie même de la comtesse risquaient d’être compromises, si l’on ne mettait fin à ses épreuves, il riposta, en homme qui se pique de connaître les femmes et d’en avoir piètre opinion : — « Je n’y peux rien ; la Mellertz enrage d’être vieille. Il faut patienter… »

Un nouvel espoir de maternité pouvait seul tirer Babet de la détresse où elle s’enlisait. Dès le printemps de 1812 elle connut cette joie, réconfortante pour toute autre, pour elle nouveau sujet de peines et d’angoisses. On amplifierait indiscrètement ce