Page:Lenotre - Babet l’empoisonneuse, ou l’empoisonnée, 1927.djvu/155

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bonne et conciliante, se sacrifiait-elle une fois de plus au bonheur de son pupille et se résignait-elle, pour qu’il eût la paix, à vivre ses dernières années dans l’isolement, loin de ce fils adoptif qu’elle avait élevé ? Une chose est certaine : elle quitta Choisy sans esprit de retour ; Babet s’y installa dans l’appartement abandonné par sa tante et prit possession de toute la maison. Elle se croyait à la fin de ses maux ; son mari se montrait plein de prévenance et de sollicitude et sa jeune femme, dont le martyre durait depuis dix ans, se reprenait à espérer des jours meilleurs, quand, le 21 août, tandis qu’elle vaquait à son installation, sa fidèle Sophie lui remit une enveloppe cachetée qu’une main inconnue venait de glisser sous la porte. Madame de Normont rompit le cachet ; l’enveloppe contenait un chiffon de papier sur lequel, d’une écriture grossière, et probablement contrefaite, étaient tracées ces lignes :


{{t|Oui, tu la quittera ta tante mechat fame mai je serai vangé et da étrange manière. (Ces derniers