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Page:Lenotre - Babet l’empoisonneuse, ou l’empoisonnée, 1927.djvu/156

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mots presque indéchiffrables.) Di adieu pou toujour a ton mari tu ne me connoi encore qua moitié enne jusqu’à la mort.|90}}


Ce qui pouvait être traduit ainsi :


Oui, tu la quitteras ta tante, méchante femme ; mais je serai vengé… Dis adieu pour toujours à ton mari ; tu ne me connais encore qu’à moitié. Haine jusqu’à la mort.


Effrayée par ces menaces qui la poursuivent, Babet appelle son mari ; elle lui soumet l’inquiétant écrit : — « C’est de Sophie », fait-il après l’avoir examiné. Sophie s’indigne : quel intérêt aurait-elle à tourmenter la maîtresse qu’elle affectionne ? Elle veut voir le billet : — « C’est de Julie », assure-t-elle ; elles ont pris ensemble des leçons d’écriture, et du même maître. Normont s’irrite ; Sophie propose un moyen de vérification : qu’on dicte le texte du billet à elle-même, et à Julie et qu’on soumette leurs deux copies à des experts. Elle l’exige ; si on ne lui accorde pas cette satisfaction, elle préviendra la police. Sur ce mot Normont