Aller au contenu

Page:Lenotre - Babet l’empoisonneuse, ou l’empoisonnée, 1927.djvu/159

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

il fulmine : — « Plus de séparation ! On va rentrer rue Meslay, reprendre la vie commune ! » Devant cet argument comminatoire, Babet tremble, écrit la lettre qui lui est dictée et dont Normont s’empare.

On est bien armé contre elle, maintenant, puisqu’on tient d’elle-même l’aveu que les accidents périodiques auxquels elle se prétend sujette, sont naturels, qu’ils ont altéré sa raison, qu’elle se croit en butte à des criminels imaginaires ; puisqu’on a, d’autre part, la preuve, écrite par elle, que son esprit est égaré… Oui, Babet peut disparaître ; nul ne s’apitoiera sur cette pauvre détraquée dont les excentricités et les lubies auront rendu la vie intenable à l’excellente madame de Mellertz. Loin d’être soupçonnée d’avoir hâté la fin de sa nièce, celle-ci sera félicitée, au contraire, de ce dénouement heureux, qui lui assurera une vieillesse paisible, entre Normont délivré de son extravagante épouse et la fidèle Julie, pleinement justifiée des indignes accusations de la folle.