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Page:Lenotre - Babet l’empoisonneuse, ou l’empoisonnée, 1927.djvu/171

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En dépit de sa répugnance et de ses principes religieux, l’infortunée Babet, terrassée et vaincue, dut consentir au divorce. Normont lui laissait la maison de Choisy et s’engageait à lui servir une rente viagère de 8.000 francs, sous condition qu’elle renoncerait à tous les avantages matrimoniaux résultant, soit du contrat de mariage, soit de tous autres actes quelconques ; elle perdait ainsi la nue-propriété des terres dont son mari lui avait fait naguère donation. Elle souscrivit à tout, sans une plainte, sans une récrimination. Et quand les notaires eurent dressé, — au début de mars 1813, — l’acte définitif concluant à la dissolution de l’union civile, Normont refusa de le signer.

Sa femme reprit espoir. Il regrettait donc sa détermination ? Le 16 mars, pensant encore le ramener, elle lui envoya une lettre suppliante, — la dernière :


{{t|Il y aura vendredi un an que j’ai perdu ta Caroline. Ah ! mon ami, tu me restais ! Combien mes peines étaient légères auprès de tout ce que