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Page:Lenotre - Babet l’empoisonneuse, ou l’empoisonnée, 1927.djvu/185

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terrifiée ; elle est roulée dans ses draps comme dans un linceul ; — ainsi immobilisée, on l’emporte hors de sa chambre ; on la jette brutalement sur le lit du salon ; elle sent une main dont les doigts très froids la tiennent au cou ; — elle se débat, essaie d’échapper à cette étreinte ; mais ses bras, ses jambes, tout son corps sont emmaillotés et elle ne peut remuer que la tête. — Il y a une chandelle allumée au coin de la cheminée ; un homme noir, coiffé d’un chapeau rond, découvrant le front qui paraît très blanc, tient à la main une tasse qu’il approche des lèvres de sa victime ; elle serre les dents ; mais l’homme les lui écarte au moyen d’un morceau de bois, et lui verse dans la bouche un liquide d’une saveur si âcre, que, se sentant mourir, elle perd connaissance. — Une violente nausée la réveilla ; aucune lumière n’éclairait plus le salon ; l’homme noir avait disparu ; elle parvint à sortir l’avant-bras droit des linges qui l’encerclaient et à ôter de sa bouche l’entonnoir de bois que l’inconnu y avait