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Page:Lenotre - Babet l’empoisonneuse, ou l’empoisonnée, 1927.djvu/189

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1}} La lettre adressée au Préfet de police portait comme date :


Choisy, matin du jour après la mort de madame de Normont.


On y lisait ceci :


{{t|Il faut que la police soit bien mal faite pour que vous n’ayez pas fait arrêter madame de Normont d’après la lettre que vous avez reçue le 2 août, qui est la vérité. Vous n’avez qu’à parler à madame de Montgomery qui demeure rue des Mathurins, Chaussée-d’Antin, maison de M. Picard, — à Julie, à Véronique, pour preuve. Faites chercher M. Asselin ; comme il est coupable, pour paraître innocent, il ne manquera pas d’attaquer cette pauvre Julie, Véronique et même la tante. Madame de Normont est une méchante femme qui est jalouse de cette bonne Julie sans avoir de raisons… Le père veut venger la mort de sa fille sur des innocents. Ne voyez-vous pas qu’elle s’est empoisonnée elle-même parce que les remords la tourmentaient. Ce que M. Leverd et M. de Récourt disent, n’est pas vraisemblable : si on s’était introduit dans la maison, où se serait-on caché ? D’ailleurs, où est la preuve qu’on a volé ? Qui sait si elle avait de l’argent ? Et ses bijoux, ne peut-elle les avoir donnés ou vendus ? Vous voyez bien que tout cela est une comédie : d’ailleurs son mari ne