son Mémoire n’atteignit pas le public et l’opinion demeurait favorable à la jeune comtesse ; mais la Chambre d’accusation de la Cour impériale, fortement impressionnée par l’argumentation de l’habile avocat, annula l’ordonnance de prise de corps et ordonna la mise en liberté de madame de Mellertz, de Normont et de Bonneuil, « attendu, proclamait l’arrêt, qu’il n’existe pas contre eux de charges suffisantes ». Elle renvoyait devant la Cour d’assises Bourrée et Julie Jacquemin : celle-ci avait contre elle le rapport officiel des experts en écriture, Brard et Saint-Omer, immortalisés par Joseph Prudhomme ; tous deux s’étaient accordés pour attribuer à Julie les lettres anonymes trouvées devant la maison de Choisy. Quant à Bourrée, il allait expier l’imprudence d’avoir inscrit sur son carnet d’adresses la trop explicite mention : — « Jette-le (ou Jette-la, ces deux premiers mots assez peu lisibles), vis-à-vis la grande porte. Cette petite phrase impliquait tout au moins sa complicité.
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