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Page:Lenotre - Babet l’empoisonneuse, ou l’empoisonnée, 1927.djvu/230

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on visite de fond en comble la maison de Choisy ; on contrôle les dépositions ; on scrute la moralité des témoins. Les avis furent unanimes ; il n’y avait pas eu d’empoisonnement ; Julie était innocente et les preuves alléguées contre elle se retournaient toutes contre la comtesse de Normont. Alors commença la bataille des Mémoires ; une vieille coutume du Palais, née au temps des Parlements, autorisait les avocats à publier par avance les motifs de leur conviction et à prendre le public pour confident de leur argumentation. Les factums pour ou contre Julie Jacquemin abondèrent : il faut dire cependant que la canonnade de ses défenseurs, alimentée par les fonds de Normont, fut plus nourrie que celle des Leverd. Il y eut la Fable de l’empoisonnement de Choisy-le-Roi, — 280 pages in-4°, — à quoi l’adversaire allait riposter par un Mémoire pour madame la comtesse de Normont, rédigé par Billecoq, — 260 pages du même format. Bellart suscita une imposante Consultation sur l’événement arrivé à Choisy,