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Page:Lenotre - Babet l’empoisonneuse, ou l’empoisonnée, 1927.djvu/236

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elle se disait affligée depuis un vol commis dans sa maison. Il l’examina et diagnostiqua sans hésitation que cette affection était feinte et qu’il avait affaire à une simulatrice.

— Reconnaîtriez-vous cette dame ?

— Je ne crois pas ; il y a longtemps que j’ai reçu cette visite. »

Babet s’avance majestueusement, soulève son voile, enlève son chapeau et, se postant à deux pas du témoin : « Monsieur Dubois, dit-elle, je vous livre ma figure et ma voix. »

Sans presque la regarder, Dubois, visiblement embarrassé, répond simplement : « Je ne crois pas reconnaître madame. »

Alors, exultante, Babet annonce d’une voix sonore qu’elle va révéler un grand secret, qu’elle a eu le tort de taire jusqu’alors. — « Oui, messieurs, s’écrie-t-elle, une personne s’est présentée chez monsieur Dubois, et cette personne est l’accusée Julie. Elle y est allée non pas une fois, mais deux fois, conduite par M. de Normont qui lui