Page:Lenotre - Babet l’empoisonneuse, ou l’empoisonnée, 1927.djvu/66

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dont elle est l’objet, contre l’existence infernale qu’elle mène depuis son mariage, contre la faiblesse de son mari qui, complice tacite de la méchante femme acharnée contre elle, se permet de suspecter sa conduite. Elle crie, elle sanglote, elle étouffe… Normont se sauve, rejoint la Mellertz pour lui rendre compte de son embarras et, tandis qu’elle cherche, par manière de le consoler, à stimuler sa jalousie, la cuisinière entre et remet au comte éploré un bout de papier sur lequel, de l’écriture de Babet, sont tracés ces mots : — « Je pars ; vous ne me reverrez plus ! »

Le mari comprend enfin qu’il lui faut agir : il rattrape sa femme au bas de l’escalier ; elle se débat, se roule sur les marches, refuse de remonter. Madame de Mellertz survient, cajole sa nièce, l’embrasse, la conjure de rentrer à sa chambre, parvient à ramener la fugitive qui regagne son appartement, mais à demi folle. « Normont est devant elle, elle ne le voit pas ; elle appelle sa tante : — où est sa tante, sa chère