tante ? Non, ce n’est pas la femme qui est là !… » Elle se lamente, crie, pleure, chante, gémit et rit tout à la fois. Normont s’effraie : il court, malgré un temps affreux, rue de Tracy, où habite un médecin, le docteur Gauthier qu’il ramène sous des torrents de pluie. Le médecin examine Babet, assure qu’il n’y a rien à craindre : madame la comtesse n’est pas malade ; une contrariété, coïncidant avec l’une des ces vicissitudes naturelles qui rendent plus susceptible et impressionnable la sensibilité des femmes, a causé une attaque de nerfs. Du calme, de l’eau de tilleul : il n’y paraîtra plus. Le lendemain, en effet, Babet était remise et Normont, par crainte de nouveaux ennuis, se garda de reprendre la conversation de la veille.
Mais madame de Mellertz a fait son profit de cet incident : elle perfectionne son plan et adopte deux thèmes : à l’égard de Normont, qui croit comme texte d’évangile, tout ce qu’elle avance, Babet est une « simulatrice », l’attaque de nerfs une comédie ;