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Page:Lenotre - Babet l’empoisonneuse, ou l’empoisonnée, 1927.djvu/68

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pour les amis de la maison, — témoins précieux en cas de catastrophe, — « sa pauvre nièce est folle » ; elle a des hallucinations ; elle ne reconnaît plus ses proches et tombe en des rêveries farouches assez semblables à la catalepsie ; ou bien, oubliant toute convenance, elle se plaît à des amusements qui dénotent un dérangement d’esprit : cachée, par exemple, derrière les persiennes de sa chambre, « elle lance des bouteilles par la fenêtre pour entendre le fracas du verre brisé sur le pavé » ; elle seringue de l’eau ou jette des œufs crus sur les passants, puis se retire promptement de la croisée pour n’être pas aperçue… Madame de Mellertz, racontant ces gamineries aux personnes qui lui rendaient visite, affectait une grande tristesse à la pensée de son Charles, uni pour la vie à une pareille écervelée. Tout était-il vrai dans le tableau qu’elle se plaisait à tracer de ces excentricités ? Ne grossissait-elle point, pour les besoins de sa tactique, quelque enfantillage de la pauvre Babet, recluse et isolée la plus grande partie du jour ? Ou