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Page:Lenotre - Babet l’empoisonneuse, ou l’empoisonnée, 1927.djvu/93

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à force de tracas, quittera peut-être la place ? On a dit déjà que l’imagination de l’ex-épicier était fertile en moyens de théâtre et en procédés mélodramatiques : est-ce lui qui machina l’incident du vert-de-gris, soit pour effrayer sa sœur et la décider à disparaître, soit pour démontrer à Normont que les sévices de la harcelante marâtre réduisaient Babet au désespoir et la pousseraient au suicide ? En ajoutant, d’après des témoins bien informés, que celle-ci, dominée par son père « ne voyait, ne voulait et n’agissait que par lui » ; — « qu’elle ne respirait que pour sa famille » ; — « qu’elle tourmentait sans cesse son mari pour obtenir, au profit de ses parents, des libéralités nouvelles » ; — qu’elle « ne négligeait aucune occasion de s’approprier, à leur intention, des sommes grandes ou petites, subrepticement détournées de la caisse du ménage », on aura groupé quelques éléments de nature à jeter un peu de lueur sur les faits qu’on va lire.

Quoiqu’il ne fût plus reçu chez sa sœur,