Huguet, sa jeune belle-sœur Pélagie Du Lorin, celle qu’on disait aimée de Duviquet, — madame Le Gris-Duval, le ménage Kerigant, leurs domestiques, leurs servantes, leurs métayers, — Le Borgne, l’ancien serviteur de Boishardy… soixante à quatre-vingts inculpés que déjà le commissaire du Directoire, signalait comme étant des brigands « fameux par leur barbarie et leur soif du sang des hommes[1] ».
Au grand dépit des magistrats, Duviquet avait échappé aux recherches, et avec lui ses lieutenants Dutertre, Carfort et Poilvey.
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On l’a rigoureusement traqué, pourtant ; sa présence a été signalée dans la forêt de Loudéac, à Uzel, vers La Nouée, aussi[2]. On a su que son ami Lamour-Lanjégu, le ressuscité de Quiberon, désertant la région du Mené, l’a rejoint aux frontières du Morbihan et qu’ils sont actuellement chez Georges ; on a même appris que Duviquet, blessé d’une balle
- ↑ Archives nationales, F7 36691. La date de ces arrestations est difficile à préciser. Le 22 janvier 1798, le président du Conseil de Guerre écrit au ministre de la police : — « La plupart des grands suppôts du scélérat Duviquet se trouvent à la fois saisis. » Pourtant, dans une réclamation collective des détenus, on lit : — « Nous avons été arrêtés le 27 janvier, les uns au milieu de la nuit ; les autres, le 28 au matin… » Quant à la liste des personnes arrêtées, il est possible de la reconstituer, en partie seulement, à l’aide des jugements postérieurs ; mais on ne peut la dresser complète car, pour cette époque, les livres d’écrou de la prison de Saint-Brieuc ne se retrouvent pas aux Archives des Côtes-du-Nord.
- ↑ Précis des renseignements obtenus sur Port-Brieuc et diverses autres communes du département des Côtes-du-Nord. Archives nationales, F7 3330.
fils, Louis-Charles-Hervé Du Lorin. Mais il est très vraisemblable qu’un mariage religieux clandestin avait précédé le mariage civil, souvent même totalement négligé dans les milieux royalistes.