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Page:Leo - Aline-Ali.djvu/394

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chez l’homme, élève leur force et leur influence dans la proportion de huit à dix pour le moins.

« Vaine, frivole, oisive, ignorante, sensuelle, ses caresses nous énervent ; sa vanité nous pousse à mille folies ; son oisiveté gaspille le fruit de nos travaux ; son ignorance et ses préjugés en font l’alliée des vieux despotismes qui nous rongent, et qu’elle seule conserve et entretient. Le plus puissant ennemi du progrès en ce monde, c’est elle. Toutes les femmes sont des Pénélopes, occupées à défaire, non leur propre ouvrage, mais le nôtre.

« C’est la femme qui, par l’excès du luxe, perd les États ; c’est elle qui souffle les petits moyens et les grands crimes ; c’est elle qui réduit l’histoire à des secrets d’alcôve et d’antichambre ; qui, pendue au cou de l’homme, perfide, insinuante, lascive, l’arrête dans la voie de l’honneur et de la pensée, pour le faire tomber dans ses bras. C’est grâce à elle que de plus en plus le monde, gris de sensualités et d’avidités, va trébuchant, que tout s’éteint et s’abaisse, que…

— Que demain, interrompit le vicomte de Chabreuil, le Canard illustré publiera une vaine diatribe de plus contre ces viles courtisanes, qui ne se donnent pas pour rien aux hommes d’esprit.

— Contre toutes les femmes ! s’écria Blondel. Mme Larrey est-elle moins coupable que Marina ? Si la lorette nous ruine, la femme légitime nous trompe…

— Vous voulez dire plus spécialement ; car elles font l’un et l’autre toutes les deux.

— Oui, la femme est le double écueil de l’homme ; c’est elle que le poëte a voulu désigner… »