Page:Leo - Jacques Galeron.djvu/148

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droit de se retirer du milieu de ses adversaires. Mais, à partir de ce moment, commença contre lui et l’institutrice un système de taquineries sourdes, sans trêve, trop longues à vous raconter. Ils en souffrirent beaucoup, et nous avec eux. Rien ne met l’âme mal à l’aise comme de se sentir l’objet de la malveillance d’autrui et d’être forcé au ressentiment.

Nous eûmes la preuve de menées ayant pour but de chasser Jacques et Suzanne, par une lettre de M. le recteur qui leur offrait une autre commune et les engageait à l’accepter ; votre mari, madame, leur recommandait en même temps d’avoir le plus grand respect pour l’autorité cléricale dans cette nouvelle résidence, et d’y montrer plus de tact et de prudence qu’ils n’avaient fait à la Roche-Néré.

Jacques répondit qu’il tenait à notre commune par des liens très-puissants de famille et d’amitié ; qu’il n’avait commis aucun acte répréhensible ; et qu’on voulût bien le juger