Babillot sans animosité, quoiqu’il nous ait fait beaucoup de mal. La gloire de Dieu lui sert probablement d’excuse intérieure, et je reconnais d’ailleurs qu’il fut poussé par des influences perfides et par la pente naturelle de son caractère bavard et brouillon. Nul de nous n’étant parfait, je ne commets pas la folie de demander à un prêtre la perfection.
Et même, si on le compare aux curés des environs, certes M. Babillot est un des meilleurs : il n’est ni joueur comme celui de Corellet, ni avare comme celui de Babellorie ; ce n’est point un de ces ambitieux pour qui l’autel est un marchepied, et rien des honteux scandales qui ont éclaté en ces derniers temps dans quelques localités n’a eu lieu dans notre paroisse.
Mais il faut que la nature humaine retrouve quelque part ses droits ; il faut qu’un homme sans famille vive de quelque chose ; et comme l’esprit du curé Babillot est un de ceux qui peuvent le moins habiter les som-