Page:Leo - Jacques Galeron.djvu/54

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ter, et malgré les trente-six ans qu’elle doit bien avoir, elle se pose vis-à-vis de ces dames en enfant charmant, quand elle a fait quelque méchant tour. Il faut dire que l’enfant charmant se change parfois en enfant terrible. Comme elle manque de tact et que l’amour-propre l’enivre, elle commet souvent d’imprudentes sorties ou de fâcheuses indiscrétions.

À partir de ce jour, on ne nous pressa plus d’assister aux soirées, qui continuèrent d’aller leur train, et nous ne vîmes plus guère les nouveaux venus que lorsque le hasard nous les fit rencontrer. Le vieux Galéron seul, fort occupé de son jardin, venait quelquefois chez nous chercher du plant de gazon ou des graines de fleurs. Il me parlait des empressements qu’on avait pour eux d’un ton un peu équivoque :

« Pour lui, à son âge, il ne demandait plus que de la tranquillité. Le curé Babillot était un brave homme, mais il aimait trop à causer. On n’avait pas que cela à faire.