et de liberté. Ce pouvait être une impression fugitive, mais cela m’inquiétait ; car je ne voyais pas que Jacques fit beaucoup d’attention à elle. J’essayai d’empêcher Suzanne d’aller à l’église ; mais il n’y eut pas moyen : il eût fallu dire pourquoi, et je me gardai de cette imprudence. Je remarquai aussi que la présence de Jacques l’impressionnait moins que sa voix. Était-ce une émotion poétique seulement qu’elle savourait, ou les révélations intimes d’une âme ? Je ne savais ; mais quand je la voyais, pendant les chants, si vivement émue, qu’un voile de larmes couvrait ses yeux, je hâtais de tous mes vœux la fin de ce mois d’adoration, et j’aurais envoyé de bon cœur dans quelque autre commune ce beau garçon avec sa belle voix.
Comme s’il eût été animé d’un esprit de contradiction, il s’arrangea de manière à nous rencontrer toujours à la sortie de l’église, se bornant d’abord à nous saluer ; puis, comme notre chemin était le même,