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Page:Leo - La Femme et les moeurs.djvu/148

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dicale des réformes qu’il s’agit : lois, mœurs, caractères. La femme, égale de l’homme dans la société, c’est la prostitution à jamais détruite. C’est l’amour purifié par la liberté, par la force même des choses. C’est la morale passant du droit dans le fait ; en même temps que la dernière et la plus forte racine monarchique arrachée, et la démocratie à jamais fondée sur la seule assise solide qu’elle puisse occuper : les mœurs.

En effet, comment la liberté pourrait-elle régner dans l’État, tant que le despotisme régnera dans la famille ? Pense-t-on pouvoir commander à l’âme humaine des volte-face de sentiments, comme on commande la charge en douze temps à un voltigeur ? Croit-on que le sein maternel ne soit pour l’enfant qu’une hôtellerie ? Qu’une nourriture purement matérielle ? Admettons-nous encore la sépara-