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Page:Leo - La Femme et les moeurs.djvu/96

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de raison faible, puisse en un cas donné discerner le mieux et le bien comme vos Seigneuries ? Non évidemment, cela ne se peut. Ou bien vous supposeriez que le cœur serait à sa manière un organe pensant ? Mais à quoi bon ce double organisme ? Et puis, c’est par trop d’abus de littérature. Le cœur, tout le monde le sait, n’est qu’un muscle creux… définition épouvantable ! — mais la science ne respecte rien.

Donc, ce muscle tant célébré — (tout-à-fait en dehors de ses mérites) — organe précieux et indispensable de la circulation du sang, n’est que nominalement coupable de tant d’élégies et de dithyrambes. Le siége du sentiment est le cerveau, le même que celui de la pensée.

Et vous venez assurer que le cerveau de la femme est plus petit que celui de l’homme !