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Page:Leo - Legendes correziennes.djvu/56

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Madelouna, les autres étant mariées, Or, quand la Madelouna entendit parler d’aller à Treignac à cette heure de nuit, pensant elle aussi à ce qu’avait dit la Virolat, elle se mit à trembler de tous ses membres. Tant il y eut, à la fin, que la Samine se décida d’y aller elle-même, et partit sans souper, étant écœurée d’ennui.

Il n’était pas plus de six heures : en marchant bien, on pouvait ramener le médecin avant huit heures au Calo. Mais la nuit vient vite au mois de novembre ; il faisait dehors aussi noir que dans un four. La Samine prit sa lanterne, son chapelet et se mit en route.

Elle marcha de bon courage tant qu’elle fut dans ses alentours, où il n’y avait pas un buisson, ni un arbre, ni un mur, et, pour ainsi dire, pas un brin d’herbe qui ne la connût bien ; mais en approchant de Chameyro, le seul village qu’on trouve sur la route, à près de moitié chemin, tout ce qu’avait dit la Virolat lui revint dans la mémoire, et commença de l’inquiéter plus fort