Page:Leo - Legendes correziennes.djvu/62

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

monde. Alors elle se leva, et se sentit emportée sans savoir où elle allait, tandis que le vent la poussait, en hurlant à ses oreilles, et que le vieux David, armé de sa lance, la poursuivait. Elle courait, courait, et donc, elle courut ainsi follement, jusqu’à cé qu’elle rencontrât le Môme, un homme qui n’a pas plus de quatre pieds de haut, et qui demeure par là dans une maisonnette. Le Môme a bien dit avoir vu quelque chose derrière la Samine, mais Ça disparut avant qu’il eût pu reconnaître ce que c’était. Il est bon d’observer que le Môme venait du bois et n’était pas rassuré lui-même ; car bien que ce soit la coutume chez nous d’aller comme ça la nuit prendre du bois où il y en a, puisqu’il faut bien se chauffer l’hiver, on sait que la loi n’entend pas ces choses, et ça gêne toujours un peu.

Quand la Samine trouva le Môme, c’était près de la masure, et encore loin de chez lui. Il voulut bien la ramener, et promit de l’accompagner, même jusqu’à Treignac ;