Page:Leo - Legendes correziennes.djvu/63

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mais la voyant en sueur, les yeux hors de la tête, et si fatiguée qu’elle n’avait presque plus de souffle, le Môme la fit asseoir au pied de la masure. C’est une vieille grange abandonnée, dont il ne reste plus qu’un mur, lequel était, et se trouve encore, tout garni de lierre. Ils étaient donc là depuis un moment, elle cherchant à se ravoir et commençant à reprendre haleine, quand voilà que tout à coup s’élève derrière eux un bruit terrible tout pareil à un tonnerre, et le petit sapin qui était devant eux, les ajoncs, les pierres, le fagot du Môme, tout cela devient d’un jaune éclatant, comme éclairé par un feu d’enfer. Ils se regardent et se voient de la couleur dont les damnés doivent être dans la chaudière. Tout au sommet de la masure, une grande flamme brûle et reluit…

Était-ce une main de ce monde qui l’avait allumée là ? quand personne que les rats ou les hirondelles ne pouvaient grimper à cette vieille muraille. Allez ! c’est une histoire, celle-là, qui prouve bien des choses ; et vrai-