Page:Leo - Legendes correziennes.djvu/64

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

ment puisque c’était juste, et que la justice n’est guère écoutée chez les vivants, il fallait bien que les morts s’en mêlassent. Je vous assure que dans le temps ça a fait du bruit, tant que personne encore ne voudrait passer là, le soir, ayant quelque chose sur la conscience.

— Eh bien ! demandai-je, que devint la Samine dans tout cela ? |

— Elle était tombée la face contre terre, évanouie, et le Môme s’était enfui. Il alla tant qu’il put courir, et jusqu’à Treignac, où sur ce qu’il dit ils se rassemblèrent, une troupe de geus bien déterminés, et s’en furent à la masure avec des flambeaux, les uns munis de leurs chapelets, d’autres portant leurs fusils, chacun selon son idée. Ils trouvèrent la Samine toujours évanouie, et près d’elle un gros tas de pierres, éboulé de la crête du mur, et qui d’un peu plus l’aurait tuée. La flamme, pour lors, ne flambait plus ; mais on voyait encore à la place les pierres noircies et le lierre brûlé.